Fiche Bankster Jérôme Kerviel

Jérôme Kerviel
Naissance : 11 janvier 1977
Crime :  Escroquerie

Description du crime :

Jérôme Kerviel est responsable de la totalité des pertes enregistrées, ce qui en fait à ce jour les plus élevées qui aient été causées par la fraude d'un trader, employé d'un établissement financier
Il a été jugé responsable, à hauteur de 4,82 milliards d'euros des pertes de la Société générale découvertes en janvier 2008, celles-ci résultant de ses prises de positions illégales sur des contrats à terme sur indices d'actions s'élevant à cette époque à environ 50 milliards d'euros et qu'il a dissimulées par des manipulations frauduleuses, telles que des faux en écriture.

L'activité de trading ou d'arbitrage, officiellement pratiquée par le trader, ne consiste pas à parier sur la hausse ou la baisse du marché (ce que l'on appelle une position directionnelle), mais à simultanément prendre deux positions en sens inverses devant globalement s'annuler, insensibles aux variations du marché, mais permettant seulement un faible gain à la marge. Comme l'explique la Société générale, « Ces écarts de valeur étant le plus souvent à la fois faibles et temporaires, de telles activités d'arbitrage supposent que les opérations réalisées soient très nombreuses et puissent porter sur des nominaux importants ».
Il s'agit simultanément d'acheter un produit ou un portefeuille A et de vendre un produit ou un portefeuille B aux caractéristiques très proches pour ne gagner que sur cette très légère différence. Dans le cas de la fraude, si l'achat du portefeuille A était bien réel, la vente, ou certains éléments, du portefeuille B étaient cependant fictifs, selon l'explication de la Société générale. Par conséquent, le trader se retrouvait avec une position A non couverte et « directionnelle », c'est-à-dire vulnérable aux variations du marché.

Procès :


Après avoir été placé le 8 février 2008, en détention par ordonnance de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, Jérôme Kerviel a été remis en liberté à la mi-mars 2008.
Le 5 octobre 2010, le tribunal correctionnel de Paris le déclare coupable d'abus de confiance, d'introduction frauduleuse de données dans un système automatisé et de faux et usage de faux et le condamne à cinq ans de prison dont deux ans assortis du sursis, ainsi qu'à rembourser 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la Société Générale ; Jérôme Kerviel fait appel de la décision.
Par un arrêt du 24 octobre 2012, la Cour d'appel de Paris confirme en tous points le jugement de première instance.
Le 19 mars 2014 la cour de cassation confirme la condamnation de Jérôme Kerviel à la prison mais casse les dommages et intérêts de 4,9 milliards d'euros ce qui promet une poursuite du feuilleton judiciaire.